Venezuela : Caracas durcit le ton après la saisie de pétroliers par Washington
La tension monte d’un cran entre Caracas et Washington. Le Parlement vénézuélien a adopté en urgence une loi criminalisant toute activité jugée susceptible d’entraver la navigation et le commerce du pays, y compris la saisie de pétroliers. Le texte, présenté et voté en seulement deux jours par une Assemblée nationale acquise au pouvoir, intervient après l’arraisonnement par les États-Unis de deux navires transportant du pétrole vénézuélien en eaux internationales.
Parmi eux, le pétrolier Skipper, intercepté le 10 décembre alors qu’il naviguait au nord de la Guadeloupe, et le Centuries, saisi quelques jours plus tard. Washington affirme que ces navires appartenaient à une « flotte clandestine » utilisée pour contourner les sanctions américaines. Une stratégie assumée par l’administration Trump, qui a annoncé dans la foulée un blocus visant les pétroliers liés au Venezuela.
La nouvelle loi prévoit des amendes et des peines pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison contre toute personne ou entité impliquée dans des actes qualifiés de « piraterie », de blocus ou d’actions illégales internationales. Elle charge aussi l’exécutif de protéger économiquement les partenaires commerciaux du pays.
À l’ONU, Caracas dénonce une violation flagrante du droit international. Washington réplique en affirmant que ces cargaisons pétrolières constituent la principale source de revenus du régime de Nicolás Maduro. Entre sanctions, saisies et menaces de blocus, le bras de fer maritime révèle une escalade politique aux conséquences régionales potentiellement explosives.

