Les élections présidentielles du 20 mai au Venezuela se sont déroulées entre protestations et cris de victoire. Cependant, indépendamment des résultats annoncés par le Conseil national électoral de Caracas (CNE), plus de 30 pays ont déjà appelé à les ignorer, à l’exception d’Haïti dont l’organisation d’élections se révèle toujours un véritable casse-tête chinois pour le CEP avec un centre de tabulation déterminant pour les résultats
Caracas, lundi 21 mai 2018 ((rezonodwes.com))–Tout d’abord, il importe de rappeler que le Groupe de Lima, composé des chefs d’État et de gouvernement de 15 pays de la région – Argentine, Bahamas, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Guyana, Honduras, Mexique, Panama, Paraguay, Pérou et Santa Lucia-, a appelé, au cours du VIIIe Sommet des Amériques, le gouvernement vénézuélien à organiser des élections présidentielles avec toutes les garanties nécessaires.
Le groupe a déclaré que « les élections qui ne remplissent pas ces conditions vont souffrir de légitimité et de crédibilité« .
Les présidents du Chili, de la Colombie et du Panama, également membres du Groupe de Lima, ont annoncé leur décision de ne pas reconnaître les résultats du scrutin tenu au Venezuela. Toutefois, le président Maduro avait qualifié « d’idiot » la semaine dernière le président de la Colombie.
Ainsi, dimanche, le président du Chili, Sebastián Piñera, a annoncé sur son compte Twitter que «les élections au Venezuela ne répondent pas aux normes minimales d’une véritable démocratie, le Chili, comme la plupart des pays démocratiques, ne reconnaît pas ces élections». En outre, il a remis en question la « soif d’ambition » de l’actuel dirigeant vénézuélien, Nicolás Maduro.
Pour sa part, Juan Carlos Varela, président du Panama, a déclaré que son pays « a pris une décision publique de ne pas reconnaître les élections du 20 mai au Venezuela et a lancé un pressant appel au dialogue approfondi et intense« .
La première réaction officielle des américains est venue du sous-secrétaire d’Etat John Sullivan qui a déclaré à des journalistes que « les Etats-Unis ne reconnaîtront pas le résultat des élections présidentielles du Venezuela« .
A Ottawa, la porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères, Krista Humick, a affirmé que son pays «n’autorisera pas l’ouverture de centres de vote dans les missions diplomatiques vénézuéliennes au Canada, en raison du manque de légitimité de ces élections».
En ce qui concerne Haïti, ses dirigeants enverraient-il au milieu de cette semaine des télégrammes de félicitations à Nicolas Maduro pour son éventuelle réélection à la tête du Venezuela ?