Ne faut-il pas repenser l’organisation du carnaval et des fêtes champêtres ?

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Port-au-Prince, samedi 10 février 2018 ((rezonodwes.com))– Les haïtiens sont très férus de musique et ne négocient pas le carnaval et les fêtes champêtres. Ils sont prêts à tout pour se donner du plaisir sans se soucier d’un ensemble de choses au moment de ces grands rendez-vous festifs et traditionnels.

Que rapportent le carnaval et les autres fêtes populaires ( mondaines) à l’Etat haïtien qui met toujours le paquet ?




Pendant les jours gras (trois jours d’ambiance) , de fortes sommes sont mobilisées rien que pour le plaisir des yeux et des oreilles. Les efforts déployés ; les investissements consentis , tels chars , sons , lumières , déguisements et décorations , vêtements appropriés aux festivités , ne s’effectuent pas dans la logique de rentabilité. D’où la nécessité de repenser l’organisation du carnaval tout en réfléchissant sur les nouvelles orientations à lui donner pour permettre la rentrée des devises dans les caisses de l’Etat et faciliter les secteurs formel et informel ( le commerce) ; à en tirer le maximum de profits possibles.

Pour cela , l’Etat ne doit plus continuer à s’impliquer au plus haut niveau en matière d’organisation de festivités carnavalesques. Cela doit relever de la compétence des mairies. Elles doivent s’en occuper de A à Z. Tous les aspects du carnaval ne doivent concerner que la municipalité qui , en cas de besoin , et dans un but précis , pourrait solliciter l’aide de l’Etat central pour un suivi quelconque. Les autorités municipales planifient tout. Elles doivent révéler tôt le thème des carnavals qui vont se tenir dans leurs villes ou communes respectives , fixer les dates de leur réalisation , définir les critères de participation tant pour les bandes à pied , les DJs que pour les groupes musicaux de toutes tendances confondues , travailler sur le budget tout en cherchant les voies et les moyens relatifs au financement des activités.



S’il y a un petit souci au plan financier , le gouvernement , à travers les ministères du Tourisme et de la Culture , peut intervenir uniquement pour débloquer la situation. Idem pour les fêtes champêtres. Les paroisses concernées et les mairies en question peuvent travailler en symbiose ou en synergie , afin de pourvoir aux besoins des fêtes patronales de leurs villes, communes et/ou sections communales respectives. Une telle décision serait de nature à aider l’Etat haïtien à faire des économies en vue de répondre aux multiples exigences liées au processus de développement d’un pays dont le niveau de pauvreté et d’ignorance engendre tous les maux.

L’Etat , n’ayons pas peur de le dire haut et fort , finance trop d’activités festives très coûteuses. Qui finance les déficits budgétaires ? La réponse ; vous la connaissez. L’Etat se doit d’être rationnel s’il veut vraiment offrir un mieux-être à la population longtemps assujettie par la misère. Les dépenses de l’Etat doivent être engagées dans des projets viables et bénéfiques pour les différentes couches sociales. Aux autorités locales de mettre tout en oeuvre pour financer leurs grandes manifestations populaires et traditionnelles , l’Etat doit utiliser les fonds collectés ( taxes et impôts ) à bon escient.

On engage des sommes colossales dans le cadre de la tenue des festivités carnavalesques pour ne compter que des morts , des blessés et des personnes évanouies parce que l’espace est trop étroit et ne peut contenir des centaines de milliers de personnes. C’est toujours un bilan n’ayant aucune couleur de profit pour les autorités étatiques. Le carnaval de Rio génère des profits avec l’arrivée massive des touristes venus des quatre coins du monde. Il attire également les médias étrangers qui font gratuitement sa promotion en raison de son organisation on ne peut plus méticuleuse.





Que l’on veuille ou non , le carnaval de Rio est l’exemple à suivre si l’on tient à promouvoir une autre image d’Haiti aux yeux des étrangers par le biais de notre richesse culturelle et artistique. Nous devons à la fois penser et agir de façon rationnelle.

Wadson Désir , au service de la République

1 COMMENT

  1. Wap pale pawòl moun kap reflechi a konstwi peyi. Bann raketè, mafya opouvwa a pa enterese nan konstwi peyi. Kanaval la tounen yon soupap yo bay Pèp la pou soule l pou yon bout tan. Konsa, raketè opouvwa yo rale yon ti souf san presyon sou yo. Si yo te ka fè kanaval 4 fwa lane, yo tap fè l wi. Anfèt, se sa sweet micky te fè pandan li te nan tèt peyi a.

    De tout fason, se vòlè yo ye, e se vòlè yap vòlè paske yo pa la pou devlopman peyi. Anplis, kanaval la pèmèt yo bwase nan tout kalite konbin, magouy, dil dwòg, blanchi lajan, elatriye. Se lè Pèp la deside toutbon vre pou pran desten li nan men li, na va gen kanaval tankou sa w dekri la a.

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