Wow ! Port-au-Prince a un commissaire du gouvernement qui s’en prend aux ‘gallons jaunes’, pas aux gangs terroristes !

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Le paradoxe du pouvoir

un billet de la rédaction

Le Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince, le Tet Kale Elder Guillaume, revient à la charge après l’evasion spectaculaire de milliers de prisonniers au Pénitencier National. Au lieu de présenter sa démission pour incompétence, il se donne en spectacle en annonçant des décisions basées sur une loi de 1946 qu’il n’a aucun moyen d’appliquer en 2024, puisque le temps a passé.

Me Elder Guillaume, qui, comme Emmelie Prophete, avait promis de débusquer les fugitifs, est passé à un autre acte de mauvais goût. Pendant que les gangs ravagent impitoyablement les institutions de la capitale comme l’Hôpital Général et la Faculté de Médecine, le Commissaire, accroché à son poste, se réveille soudain de sa léthargie et publie un communiqué aussi inutile qu’ironique : l’interdiction d’acheter du carburant dans les gallons jaunes.

Cette mesure en apparence dérisoire a provoqué des rires et de vives interrogations sur sa pertinence et son efficacité, d’autant plus que le produit en question est rarement disponible dans les pompes à essence ordinaires. Le commissaire a sans doute motivé son action au regard de l’intervention de la police pour sécuriser les points d’approvisionnement en carburant de Cité-Soleil, une tâche qui aurait dû être prioritaire bien avant que les flammes de l’anarchie ne ravagent la ville et la République tout entière.

Mais l’ironie atteint son paroxysme lorsque ce même commissaire menace de sévir contre quiconque (malere ak malerez ki pa gen zam fann fwa) oserait violer son décret, ignorant l’éléphant dans la pièce : les gangs et les terroristes qui ont permis l’évasion massive de détenus du pénitencier national restent étrangement absous de toute responsabilité. Dan pouri gen fos sou banan mi, sa se tout bon vre !

Une autorité qui, tout en prétendant agir pour le bien commun, ce serait bien, est impuissante face aux menaces réelles et préfère s’en tenir à des mesures symboliques et superficielles. Alors que Port-au-Prince brûle, le commissaire du gouvernement, tel un capitaine sur un navire en perdition, s’accroche désespérément à son poste, émettant des décrets vides et ignorant les cris de détresse de sa propre population chassée des « territoires perdus » par des terroristes violents en mission. Quel paradoxe ! Wow, il y a toujours un cow-boy en ville !

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