« Rentrée S-Colère… »
Shalom Mon ami (e)
Dans cette sale ambiance Électorale, politico- cyclonique, c’est déjà le retour à l’école ou à l’Uni/Ecole professionnelle/publique ou privée/, retour également à la réalité, apparemment la « douce » réalité quotidienne pour les enfants; mais amère réalité pour les familles et les professionnels de l’éducation ou les universitaires. Et dans tous les cas, (élève, étudiant ou enseignant ou parent) qui a dit que tu peux retourner à l’école/Uni/École Professionnelle/ avec le sourire? En toute quiétude? Ou sont tes moyens? Ton pouvoir d’achat inexistant. Ton « PSUGO » tombe à l’eau. L’insécurité menaçante. Tes espérances n’ont-elles pas pris la poudre d’escampette par la faute, évidemment d’une mauvaise gouvernance depuis cinq (5) ans? Cinq (5) ans de mensonges honteux, mais avoués et confirmés par le Président Martelly lui- même, récemment au Champ de Mars, lors de la 12e édition de Carifesta, en présence de son ministre de communication. Tet Kale corrige les moeurs en riant. N’est-ce pas! Ambiances partout. Réjouissances nulle part.
Des politiques vont te faire la charité, de l’humanitaire « made in Haiti ». Tu vas te battre devant quelques médias, on va te filmer recevant des matériels scolaires de la part de candidats ou personnalités politiques de la place. Des dons pour te dompter. Dopage électoral. Plus ça change, plus c’est la même chose.
Ce qu’ils te doivent depuis bien des années, ils vont te les marchander pour un quelconque deal électoral éventuel pour le second tour du premier tour inaccompli. Si second tour y aura. Oh papa bon coeur…pathétique.
Cette nouvelle année académique, pas si nouvelle que ça, va démarrer avec beaucoup d’incertitudes et de peines, tant sur le plan économique que politique. La fracture sociale plus criante que jamais. Le soleil ne brille pas pour tout le monde pareil finalement ici.
En attendant la vraie révolution sans bluff, sans compromission, la marche contre le système se poursuit jusqu’au bout…En effet, voilà un système qui ne t’accorde aucun accès au crédit (malgré ta carte électorale/CIN), qui ne te fait pas confiance, qui nie ton existence (politique, économique et sociale), ton nom n’est pas inscrit dans le computer du système, il ne te reconnait pas, autrement dit, il est foncièrement contre toi ce système…pourtant, c’est ce même système diabolique qui te demande d’aller VOTER encore et encore avec une pièce d’identité appelée CIN qui ne te donne aucun droit économique, politique ou social. Le même système qui vole malgré tout ton vote, décide qui peut passer, bref. Le système qui n’arrive toujours pas à t’ouvrir l’espace de l’Université sans aucune difficulté: libre accès sans préfac et ni concours d’admission pour la première année. Ce système qui n’a toujours pas trouvé la formule sociale adéquate pour apaiser la faim. Le même système qui ne te donne toujours pas l’accès à l’eau potable, l’énergie électrique et l’accès au gaz 24/24h…le stricte minimum vital. Remarque, ils ont tous les back-up, sauf toi. Ils sont tous des V.I.P, sauf toi. Ils ont tous les privilèges, sauf toi.
Ouvre tes yeux, on continue de voler ta jeunesse, ta génération. On t’humilie. On te crache au visage. On te gifle. Tu es la principale victime du système, des lors, on te condamne. On t’envoie devant des juges corrompus. On t’envoie en prison. La justice est contre toi. Cette dame soi-disant aux yeux bandés du CSPJ ferme méchamment les yeux juste pour mieux te crucifier. Et pourtant ce système est lache comme le diable; il est très lache, il s’attaque à toi parce que tu dors. Reveille-toi!
Sais-tu pourquoi ça tarde encore et toujours à changer pour toi? Parce qu’ils ne t’aiment pas tout simplement. Tes dirigeants ou futurs dirigeants ne t’aiment pas. Ils ne pensent qu’à eux, à leur clan. Entre eux et toi, il y a un fossé. Entre eux et toi, il y a une frontière. Entre eux et toi, il y a une distance énorme. Ce ne sont que des photos. Des photos partout, personne nulle part. Yo pa moun. Foto yo se pa moun. Yo pa Ayisyen.
A la manière de Ti Bartelmy, ce jeune de 19 ans, que j’ai croisé lors ma campagne Électorale m’avait interpellé: « Senatè Saincy mwen renmen w wi, m ta renmen ou renmen-m (Sénateur Saincy, je t’aime, j’aimerais que tu m’aimes)….autrement dit si les politiques ne t’aiment pas, ils ne changeront pas ta vie. Moi, Dieudonne Saincy, je ne veux pas te mentir: je t’aime, car j’aime mon pays, ma femme, ma fille, mon département, ma ville, mon quartier, j’aime mon staff politique, j’aime tous les secteurs de la vie nationale, j’aime la jeunesse, j’aime la presse, j’aime mon Seigneur Elohim Adonai YHWH/Yeshoua, donc je t’aime. J’ai besoin d’amour comme toi. Shalom. DS
