Après avoir passé plus 2 ans derrière les barreaux, à la suite du plus grand scandale de corruption jamais éclaté de toute l’histoire du Brésil, le millionnaire Marcelo Odebrecht, l’ex-patron de la firme de construction brésilienne Odebrecht (qui porte son nom de famille), n’est pas toujours libre de ses libertés de mouvement. Il est assigné à résidence surveillée mardi, dès sa sortie de prison pour encore 2 ans et demi avec un bracelet électronique à ses pieds
Sao Paulo, lundi 18 décembre 2017 ((rezonodwes.com)).-« A lire ces informations faisant courir un frisson, cela laisse l’impression qu’Haïti, pays le plus pauvre de l’hémisphère, se retrouve sur une autre planète tellement les choses se font différemment et à l’envers chez nous », commente un internaute qui participait à un débat de réflexions au sein d’un regroupement social formé en majorité de jeunes gens. Pour lui, 2018 n’augure rien de bon pour son pays plongé et baigné dans la corruption institutionnalisée.
Arrêté le 19 juin 2015, l’entrepreneur brésilien Marcelo Odebrecht a vu sa vie prendre un virage qu’il ne voyait pas venir même dans ses rêves les plus fous. Il était partout demandé sauf qu’on avait pas osé dérouler un tapis rouge sous ses bottes.
Préalablement, condamné à 19 ans de prison ainsi que 76 autres associés de l’entreprise, cependant en décembre 2016, leur peine étaient systématiquement commuée. Raison évoquée par les autorités, »ils ont avoué les pratiques de corruption qu’ils ont menées au Brésil et dans d’autres pays d’Amérique latine« . L’entreprise opère dans 25 pays, y compris la République Dominicaine.
En fin de compte, cinq années de liberté de mouvement seront au total enlevées à l’existence de ce jeune entrepreneur devenu le magnat de la construction au Brésil en versant des pots-de-vin aux présidents, ministres, conseillers… en récompense des contrats obtenus. La plupart des cas « surfacturés« , une pratique relevée dans la dilapidation des fonds de Petro Caribe par des indexés Bellerive, Lamothe, Laleau… selon la Commission-Beauplan.
Marcelo Odebrecht, à sa sortie de prison où il se trouve depuis 2015, c’est à bord de son avion privé qu’il prendra la direction de Sao Paulo vers sa villa d’où il ne sortira qu’en 2020. Toutefois, il devrait attendre jusqu’en 2025 pour siéger à la compagnie Odebrecht dont le père prend les rennes jusqu’en avril 2018 prochain.
Surnommé « le prince« , le millionnaire Odebrecht, condamné pour corruption, aura dès mardi, pour 2 ans et demi, un bracelet de surveillance électronique attaché à ses pieds pendant qu’il sera confiné dans sa résidence.
La corruption à Odebrecht ne s’est pas seulement limitée au Brésil, elle s’est également étendue à dix autres pays d’Amérique latine et d’Afrique, dont les autorités enquêtent sur le paiement de pots-de-vin perçus par leurs politiciens de cette firme de construction.
