« Création d’une milice pour que se perpétue PHTK », titre le journal Haiti-Observateur

Sans passer par des élections primaires au sein du parti PHTK, tout comme chez les Lavalas avec Maryse Narcisse, ou chez tant d’autres encore, qui parlent ou agissent au nom de la démocratie, prétextant des exigences constitutionnelles, la principale préoccupation de Michel Martelly en faisant le choix unilatéral de Jovenel Moïse pour lui succéder à la présidence d’Haïti, est la perpétuation du Parti haïtien tète kale (PHTK), seul moyen de lui assurer l’impunité à vie. Pour cela, il leur faut leur propre groupe armé à défaut d’asservir la PNH du temps de Jean-Bertrand Aristide. Advienne que pourra, une force armée devrait être constituée

New York, mercredi 15 novembre 2017 ((rezonodwes.com)).- L’ex-président Michel Martelly que l’Eglise catholique, le Cardinal Chibly Langlois en particulier, n’a jusqu’ici pas condamné les frasques enregistrées lors du Carnaval des Cayes, serait déjà candidat à la succession de Jovenel Moise. Le seul éventuel candidat que la Commission-Latortue, en 2016, n’arrive pas à barrer la route vers le Palais National effondré dans un pays enfoncé au fond du gouffre recouvert de sèches et de fraîches pailles de corruption et de carcasses d’impunité d’où résonnent les pas audacieux des dilapidateurs de fonds de Petro Caribe indexés dans un rapport.

Michel Martelly, en attendant que ses avocats se démènent pour reculer l’aboutissement de ses démêlés avec la justice fédérale, dans l' »Affaire du colonel Baptiste« , a révélé l’hebdomadaire haïtien de New York, souhaite retourner au pouvoir, en devenant le successeur de celui qui l’a remplacé au Palais national. Tel est exactement le plan concocté avec la propagande menée autour de la remobilisation des Forces armées d’Haïti démobilisées, insiste Haïti-Observateur.

Dans la mesure où le corps militaire que Jovenel Moise cherche à mettre sur pied, sous la houlette d’ Hervé Denis, constitue une force personnelle, voire même privée, inventée pour défendre les intérêts de tèt kale. Il n’y a rien de commun avec la défense du territoire haïtien ou celle des citoyens. C’est une milice armée qui verra officiellement le jour le 18 novembre prochain, vu qu’Haïti soit toujours sous embargo d’importations d’armes et de munitions depuis le dernier Coup d’Etat ou Coup de force de septembre 1991. Rappelons qu’un achat illégal d’armes effectué par Laurent Lamothe et Salim Soukar était dénoncé dans Omega News.

Au Palais national et dans des secteurs politiques proches de la famille présidentielle, selon H-O, on fait état de l’organisation d’une milice personnelle de Jovenel Moïse, en gestation, en vue de doter le PHTK de sa propre «force de frappe», une stratégie visant à assurer sa pérennité. Tel est le concept, dit-on, qui a été lancé par Michel Martelly dans le cadre de la préparation de son retour au pouvoir.




Le chanteur évoluant en toute impunité dans la vie publique, n’avait pas le moindre doute que Youri Latortue, un de ses anciens employés, n’oserait jamais l’indexer dans le rapport de détournement des fonds de Petro Caribe. Sur ce point Wilson Laleau a grand raison d’écrire que « Ce rapport est partial, partiel et partisan« .

En dépit des « remontrances» dont Jovenel Moïse serait l’objet de la part de la communauté internationale repoussant l’idée de réorganisation de l’ancienne Armée, il continue de tenir bon, restant accroché au concept établi par son prédécesseur.

Le journal Haïti-Observateur a appris que les les avocats qu‘a engagés le chanteur du compas lui ont donné l’assurance de pouvoir faire reculer une poursuite fédérale américaine contre lui. Mais ils lui auraient conseillé d’œuvrer sur le terrain, en Haïti, pour qu‘il continue de bénéficier de l’immunité « sous quelque forme que ce soit ». D’où l’idée de Jovenel Moise de rétablir l’armée pour faciliter la réélection de Michel Martelly en 2021.

Somme toute, conclut le journal haïtien de la diaspora à New York, avec la remobilisation de l’Armée par Jovenel Moïse, PHTK se croit en plein dans le cible : garder le pouvoir pour au moins trente années encore.

Bien que, visiblement, les ressources manquent pour assurer le fonctionnement normal d’une armée, un corps traditionnellement budgétivore, le ministre de l’Intérieur et de la Défense nationale, Hervé Denis, se dit en plein dans la cible en ce qui concerne la mise sur pied de l’Armée. Aussi a-t-il annoncé la tenue d’une parade de ce corps, le 18 novembre, date anniversaire de la bataille de Vertières, l’ultime affrontement de l’Armée indigène avec les troupes de Napoléon, sous la direction du général Rochambeau.

Faudrait-il toujours attendre pour voir et croire ensuite comprendre. « On comprend toujours quand il est trop tard« , disait la chanson de Frédéric François. L’armée d’Haïti, en renversant Daniel Fignolé, le 14 juin 1957, personne n’imaginait la main mise sur le pouvoir par une seule famille politique pendant 30 années et que cette armée, elle-même allait être placée hors d’état de nuire jusqu’à sa propre désintégration pour inversement des rôles et refus de rester dans ses casernes.




Attention, les enfants, danger ! Un vieux titre de Sardou, un titre qui n’est pas tout à fait isolé de son contexte. Et c’est aux mieux disants une agitation de la sonnette d’alarme.

cba