Mardi 24 octobre 2017 ((rezonodwes.com))– Si , en 1803 , l’union des noirs et des mulâtres nous avait valu cette indépendance, nous pouvons , en 2017 , rééditer l’exploit par la voie du dialogue qui est une condition sine qua non à la stabilité politique , économique et sociale du pays.
Nous nous trouvons en face d’un dilemme. Qui doit faire le premier pas ? L’opposition maintient la pression des rues pour obtenir le départ prématuré du Président Moïse, l’Exécutif continue à s’en prendre aux trublions qu’il a lui-même identifiés . Le refus de dialoguer , c’est cela , présentement , qui dérange l’ordre des choses. Il n’y a pas d’autre issue. On doit s’attabler pour , enfin , espérer parvenir à un accord ou un pacte de gouvernabilité.
Lors de la commémoration du 211e anniversaire de l’assassinat de l’Empereur Jean Jacques Dessalines, le 17 octobre dernier , à Marchand Dessalines , le Chef de l’Etat , Jovenel Moïse, dans un discours pour le moins solennel, n’avait pas hésité une seconde à tendre le rameau d’olivier à ses opposants politiques ne réclamant que sa tête , arguant qu’il est arrivé au pouvoir à la faveur des magouilles orchestrées par son équipe de campagne.
L’opposition est sur la corde raide , ce qui, dit-on, constitue un obstacle majeur à la résolution du problème. Les enjeux ou encore les défis économiques commandent les deux parties à l’entente au profit du plus grand nombre. En sa qualité de Président de la République , garant du bon fonctionnement du pays , à tous les échelons , Jovenel Moïse doit continuer à tendre la main à ses protagonistes. Il peut leur faire des propositions s’ils veulent , comme lui , amorcer le changement tant souhaité par le peuple haïtien.
A ce stade des débats, à ce carrefour difficile , le Chef de l’Exécutif doit se mettre à l’écoute de tout un chacun dans l’intérêt du pays. En lieu et place de son départ, le Président Moïse peut négocier des postes ministériels avec l’aile dure de l’opposition. Ça marchera , peut-être. Dans la vie , en cherchant à tout avoir , on peut tout perdre.
C’est le moment pour le Chef de l’Etat de liquider les éléments du système qui font un travail improductif par rapport à ses projets ambitieux pour le pays. La résolution de la crise actuelle doit nécessairement passer par la mise en place d’un nouveau gouvernement pour sauver les meubles de la République.
Wadson Désir
Citoyen engagé


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