Nigel Farage a réuni samedi plusieurs centaines de partisans à Falkirk, symbole d’un territoire écossais longtemps ancré à gauche. Le chef de Reform UK, formation anti-immigration désormais bien installée dans les sondages, y a décliné son discours sur le « déclin » du Royaume-Uni à cinq mois des élections locales.
Devant un public acquis, Farage a dénoncé des villes « méconnaissables » et un pays plongé dans un « déclin économique, social et moral ». Il a été rejoint par Malcolm Offord, ex-ministre conservateur, nouvelle prise politique pour Reform UK, qui se prépare à viser large en mai 2026.
Porté par la crise migratoire devenue priorité pour de nombreux électeurs, Reform pourrait dépasser les 20 % des voix, reléguant même le Labour derrière lui, bien que restant loin du SNP au pouvoir.
Mais la percée de Farage trouve aussi ses limites : personnalité clivante, majoritairement rejetée en Écosse, il reste associé au Brexit que le pays a massivement refusé. Ses récentes polémiques sur la « destruction culturelle » à Glasgow continuent d’alimenter un rejet persistant, malgré une dynamique politique et financière sans précédent pour son parti.

