A lire le bilan dit positif des 54 jours de la Caravane du Changement, établi par l’agronome Jacques Thomas, Tèt kalé 1 et 2, l’ambassadeur Altidor ne serait-il pas en contradiction avec lui-même quand il décrit « une exacerbation de la situation sur le terrain ». Espérons que Washington prenne en ligne de compte d’autres facteurs pour renouer l’espoir chez les milliers de bénéficiaires de TPS…
Washington DC, mardi 10 octobre 2017 ((rezonodwes.com))-A moins d’un mois, d’une décision finale des américains concernant le sort des 58,000 compatriotes bénéficiant du TPS, depuis 2010, la dernière note de partition est ajoutée par Paul Altidor, qui souhaite vivement une prorogation de ce programme pour encore 18 mois.
L’ambasssadeur haïtien à Washington qui n’a pas attendu le dernier moment pour intervenir, comme ce fut le cas la dernière fois, a envoyé une correspondance au Secrétaire américain à la Sécurité Intérieure pour solliciter, rapporte le quotidien Miami Herald, de l’administration Trump, une extension du TPS allant au-delà du 22 janvier 2018.
M. Altidor, très catégorique avec des détails justifiant sa demande, voudrait que les américains fassent une visite des lieux pour se rendre compte de la gravité de la situation sur le terrain et mieux cerner les motifs de sa demande.
Toutefois, Paul Altidor aurait oublié que l’ambassade américaine à Port-au-Prince soit probablement informée par la presse haïtienne du scandale de $123 millions de commandes de matériels lourds pour un pays qu’il décrit « aussi pauvre ».
Un gouvernement qui cherche coûte que coûte à rétablir l’armée malgré un maigre budget controversé vu que la plus grande part du gâteau n’est pas définie à la rubrique de « hautes interventions », cette caisse noire qui alimente la corruption.
« Une visite en Haiti vous permettra d’avoir une vision sur les défis auxquels le pays continue de faire face » a mentionné M. Altidor qui prend la défense de ses compatriotes à ce moment crucial. Il a en outre rappelé les calamités qui ont frappé le pays depuis l’événement majeur du 12 janvier 2010.
L’ambassadeur qui est revenu sur l’ouragan Matthew, a néanmoins oublié que les hommes forts de Port-au-Prince avaient fait peu de cas du sort des haïtiens de l’extérieur en envoyant des signaux de bamboches au Carnaval des Cayes et des festivités de Gelée. Des activités, jusqu’à présent, sans des retombées économiques positives dans la zone.
Les louables démarches de l’ambassadeur Altidor, non secondées par un certain ministère des Haïtiens Vivant à l’Extérieur (MHAVE), seraient arrivées au moment opportun où une décision finale doit venir. Cependant, écrit Miami Herald, la future ambassadrice américaine à Port-au-Prince, en processus de confirmation au Capitole, a esquivé la question.
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