Vendredi 6 octobre 2017 ((rezonodwes.com))– Mon quotidien est nourri d’un ensemble d’observations, pendant que je ne cesse de réfléchir sur les questions relatives au dénuement de mon pays : sommes nous conscients du malheur qui attend les générations futures? Sommes nous prêts à affronter les défis actuels? Comment pouvons nous résoudre nos problèmes?
Je crois, et je pèse sur le mot, toutes les difficultés politiques, sociales et économiques auxquelles le pays est en proie dérivent de notre système d’éducation. Sans équivoque, je le dis , le système éducatif du pays est un échec cuisant qui devait servir comme modèle à ne point suivre.
Pourquoi? Parce qu’aujourd’hui nous en payons les frais. Il suffit à cet effet de regarder son fonctionnement dénaturant et avilissant dans la société haïtienne. Il gangrène toute une génération.
Fort souvent, je me demande à quoi sert la devise nationale: Liberté, égalité fraternité . Ces valeurs fondatrices de la société haïtienne sont royalement bafouées et mises aux calendes de l’histoire. Elles ne sont pas inscrites dans la conscience des haïtiens.
Pourtant, il est écrit que les valeurs d’une république sont transmises et enseignées à travers ses écoles. Mais si ces dernières sont grabataires dans le fond et dans la forme , on peut alors comprendre les causes de toutes nos difficultés actuelles.
Une éducation de qualité garantit la vie en société, le partage, l’acceptation de l’autre dans sa différence, le sens du savoir et de la justice, le sens de la responsabilité et du travail….Les écoles du pays, étant dénuées de tout cela, on ne connait aujourd’hui que des ruines et des larmes.
À quoi sert-il d’avoir une devise nationale si elle n’a d’utilité que de nom? Tout cela traduit l’échec du système éducatif du pays. Si le peuple haïtien était formé en 1901, il aurait pu choisir Firmin aux dépens de Nord Alexis. S’il était formé du temps d’Alexis et de Roumain, le Marxisme haïtien aurait pu transformer la société haïtienne. S’il était formé , il aurait déjà choisi l’intelligence et la raison pour le gouverner.
C’est pourquoi que je crois que le relèvement du pays doit passer par la prise en considération au plus haut niveau du système éducatif du pays. Toutes les belles formules politiques et économiques ne pourront pas faire progresser le pays si les écoles du pays ne sont pas au centre de toutes les stratégies.
James Marc Donald ORPHÉE
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