De retour de la 72eme Assemblée Générale des Nations Unies, le président de la république, Jovenel Moise, a voulu se détendre parmi une foule acquise à sa cause. Mais, la situation a tourné au vinaigre et sa promenade a pris fin sous les pierres, les balles et les gaz lacrymos
Port-au-Prince, le 22 septembre 2017.- Le ciel est gris pour le deuxième président rose. Conspué dans la diaspora de New York par des manifestants qui se sont pointés partout il a osé montrer le bout du nez, Jovenel Moise a voulu, au moins, de retour au bercail, donner une image de président populaire choyé par la foule.
Mal lui en a pris, car il a du, avec douleur, apprendre sa leçon : on ne peut pas, en un tour de main, se métamorphoser en Martelly ou Aristide pour se faire adorer par les foules.
Pourtant, tout a été mis en place pour permettre une rentrée triomphale du chef de l`état qui a réussi une prouesse extraordinaire en arrivant, suivant une note du palais national, à poser avec Donald Trump, l`homme le plus puissant de la planète lors de la 72eme Assemblée de l`ONU.
En effet, des dizaines de « partisans » et des hommes armés en treillis militaires ont été déposés devant l`aéroport international, pour escorter le président et l`aider à rééditer l`exploit du faiseur de roi Michel Martelly, en parcourant à pied la distance comprise entre l`aéroport et le champs de mars.
Mais, des anti-Tet Kale farouches attendaient de pied ferme Jovenel Moise et l`ont accueilli avec une pluie de pierres tout en scandant des propos hostiles à l`endroit du président.
Celui-ci a du être évacué en catastrophe par les services de sécurité qui ont fait usage de bombes lacrymogènes pour disperser la foule et empêcher des escarmouches entre les deux groupes.
Cette situation a engendré une vive tension dans la zone où, rapidement, ont été érigées des barricades de pneus enflammés en signe de protestation au passage du président.
Une erreur de plus. Des points de popularité en moins!



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