Les États-Unis affirment avoir mené une frappe contre une installation présentée comme une base de contrebandiers en Amérique du Sud, dans le cadre de leur campagne de pression contre le Venezuela. L’annonce a été faite directement par le président américain Donald Trump, sans que des détails opérationnels ne soient fournis par l’administration.
Lors d’une intervention radiophonique improvisée vendredi sur la station new-yorkaise WABC, Donald Trump a évoqué la destruction, « il y a deux nuits », d’une installation servant de point de départ à des navires soupçonnés de trafic de drogue. Ces propos s’inscrivent dans un contexte d’intensification des opérations américaines en mer des Caraïbes et dans le Pacifique oriental, où au moins 105 personnes auraient été tuées depuis début septembre lors de 29 frappes visant des embarcations liées au narcotrafic.
Le président n’a toutefois précisé ni le lieu exact de l’attaque, ni les moyens militaires employés. Interrogé, le Pentagone a renvoyé les questions à la Maison-Blanche, restée silencieuse. Aucun communiqué n’a non plus été diffusé par le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, habituellement prompt à annoncer ce type d’opérations sur les réseaux sociaux.
À Caracas, les autorités n’ont pas réagi officiellement. Le président Nicolás Maduro soutient de longue date que les actions américaines visent avant tout à le contraindre à quitter le pouvoir. Washington, de son côté, affirme être engagé dans un « conflit armé » contre les cartels de la drogue, tout en renforçant sa présence militaire régionale par l’envoi de navires de guerre et la saisie de pétroliers.