Malgré l’annonce fracassante de Washington évoquant un « blocus total » contre les pétroliers sous sanctions, le Venezuela assure que ses activités pétrolières se poursuivent sans interruption. Mercredi, la compagnie nationale PDVSA a affirmé que les exportations de brut et de produits dérivés « se déroulent normalement », ajoutant que les navires continuent de naviguer « en toute sécurité ».
Cette déclaration intervient dans un climat de fortes tensions diplomatiques. Le président américain Donald Trump justifie ce durcissement par des accusations lourdes contre le gouvernement de Nicolas Maduro, accusé d’utiliser les revenus pétroliers pour financer des activités criminelles. Une rhétorique vivement rejetée par Caracas, qui dénonce une tentative de « pillage » de ses ressources naturelles sous couvert de pression politique et militaire.
Du côté vénézuélien, le ton est ferme. Le ministre de la Défense, Vladimir Padrino, a assuré que l’armée ne se laissera pas intimider, évoquant la « dignité nationale » comme ligne rouge. À l’inverse, l’opposante Maria Corina Machado salue la pression américaine et appelle à son intensification pour provoquer un changement de régime.
La communauté internationale reste divisée. Le Mexique appelle à éviter « une effusion de sang », tandis que la Chine et l’Iran dénoncent une intimidation unilatérale contraire au droit international. En toile de fond, le pétrole demeure l’enjeu central : ressource vitale pour Caracas, levier stratégique pour Washington, et facteur d’instabilité sur les marchés mondiaux.

