9 décembre 2025
Rapport de l’ULCC : le RHAJAC réclame des poursuites immédiates contre l’ex-président Martelly
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Rapport de l’ULCC : le RHAJAC réclame des poursuites immédiates contre l’ex-président Martelly

Le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) a demandé, ce lundi 8 décembre 2025, la saisine immédiate du parquet de Port-au-Prince à la suite de la publication d’un rapport explosif de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC). Selon ce document, l’ancien président Michel Joseph Martelly aurait falsifié sa déclaration de patrimoine en omettant des informations essentielles sur ses biens meubles et immeubles.

Une telle omission, qualifiée de dissimulation volontaire, pourrait constituer un enrichissement illicite, passible de poursuites pénales selon la législation haïtienne. Le rapport de l’ULCC ne s’arrête pas au seul ancien chef de l’État. Il met également en cause plusieurs personnalités de son entourage, dont son épouse Sophia Saint-Rémy Martelly, son fils Olivier Martelly, ainsi que des proches collaborateurs tels qu’Yves “Tijo” Joseph, Lionel Valbrun et Richemond Dérénoncourt.

Tous sont soupçonnés d’avoir participé à des actes compromettant la transparence des finances publiques et portant atteinte à la probité de l’administration. Ces révélations renforcent les inquiétudes sur la persistance de réseaux d’influence politique aux ramifications multiples au sein de l’appareil d’État. Face à la gravité des accusations, le RHAJAC exige une réponse judiciaire rapide et rigoureuse.

L’organisation appelle le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me Fritz Patterson Dorval, à ouvrir sans délai une enquête pénale complète et à convoquer toutes les personnes citées.

Elle réclame également la sécurisation des documents, comptes et transactions concernés afin d’éviter toute manipulation ou destruction de preuves, un risque récurrent dans des dossiers de cette nature.

Pour le RHAJAC, cette affaire symbolise un tournant dans la lutte contre la corruption endémique en Haïti. L’organisation estime qu’aucun ancien dirigeant ne doit bénéficier d’un traitement privilégié et invite la justice à saisir cette occasion pour réaffirmer son indépendance.

Alors que la population haitienne réclame davantage de transparence et de reddition de comptes, la réaction du parquet de Port-au-Prince sera perçue comme un test majeur de la volonté nationale de rompre avec l’impunité au sommet de l’État.

Guyno DUVERNE duverneguyno@gmail.com

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