Huit jours après la présidentielle du 30 novembre, le Honduras demeure sans vainqueur officiel. Le pays attend toujours les résultats définitifs alors que des problèmes techniques ont ralenti le dépouillement et alimenté les accusations de fraude.
Avec 98 % des bulletins comptés, le candidat du Parti national, Nasry Asfura, dispose d’une légère avance sur son rival libéral Salvador Nasralla, qui dénonce un « vol » du scrutin et réclame un dépouillement « bulletin par bulletin ».
La candidate de gauche Rixi Moncada, nettement distancée, rejette également les résultats partiels et demande l’annulation du vote, appelant ses partisans à manifester. Le Conseil national électoral doit encore vérifier près de 2800 procès-verbaux jugés incohérents.
Les tensions se sont accrues après l’intervention du président américain Donald Trump, qui a soutenu publiquement M. Asfura et gracié l’ex-président hondurien Juan Orlando Hernández, condamné aux États-Unis pour trafic de drogue. Le parquet hondurien a demandé à Interpol son arrestation pour d’autres accusations dans le pays.

