Le gouvernement fédéral ouvrira en 2026 un nouveau programme accéléré de résidence permanente destiné aux médecins formés à l’étranger déjà actifs au Canada, a annoncé lundi la ministre de l’Immigration, Lena Metlege Diab.
Ce programme ciblera les praticiens titulaires d’un permis de travail temporaire ayant exercé au moins une profession médicale admissible durant une des trois dernières années. Médecins urgentistes, chirurgiens, omnipraticiens, dermatologues, psychiatres et plusieurs autres spécialistes seront admissibles. Les candidats répondant aux critères de l’entrée express seront invités à postuler dès le début de l’année prochaine.
« Beaucoup de ces médecins soignent déjà des patients dans nos communautés. Nous ne pouvons pas nous permettre de les perdre », a déclaré Mme Diab lors d’une conférence de presse à Toronto. Elle souligne que cette initiative vise aussi à envoyer un message clair : le Canada souhaite retenir ces professionnels essentiels.
Les provinces et territoires pourront par ailleurs désigner jusqu’à 5000 médecins étrangers pour des permis de travail traités en 14 jours, un ajout important au Programme des candidats des provinces. Cette flexibilité permettra d’adapter les embauches aux besoins locaux, a expliqué la ministre, rappelant que les réalités diffèrent fortement entre un centre urbain comme Toronto et les régions rurales de la Saskatchewan.
Pour la ministre, cette réforme s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation de l’immigration, ciblant plus précisément les secteurs en pénurie de main-d’œuvre.
Dans un communiqué, la Dre Margot Burnell, présidente de l’Association médicale canadienne, a salué « un pas dans la bonne direction », tout en rappelant l’urgence d’accélérer la reconnaissance des titres de compétences étrangers. Elle souligne que plus de 13 000 médecins formés à l’étranger vivant au Canada n’exercent toujours pas dans leur domaine.
« En combinant ces politiques d’immigration avec des procédures de reconnaissance plus efficaces, nous pourrons réellement améliorer l’accès aux soins sans compromettre la qualité », a conclu la Dre Burnell.

