L’ONU a lancé lundi son appel humanitaire 2026 en critiquant sévèrement l’« apathie » du monde face aux crises qui frappent des millions de personnes. Confrontée à une baisse historique des financements, l’organisation réduit ses ambitions pour ne pas laisser s’effondrer l’aide vitale.
« C’est une époque de brutalité et d’indifférence », a alerté Tom Fletcher, chef des opérations humanitaires, dénonçant la montée des violences, le mépris du droit international et un recul inquiétant des solidarités. Alors que 240 millions de personnes nécessitent un soutien d’urgence, l’ONU réclame désormais 23 milliards de dollars pour porter assistance à 87 millions d’entre elles, un plan « hyperpriorisé » dicté par des « choix de vie ou de mort ».
La chute de l’aide extérieure américaine, passée de 11 milliards en 2024 à 2,7 milliards en 2025, accentue la crise. Gaza, le Soudan, Haïti, la Birmanie, la RDC et l’Ukraine figurent parmi les contextes les plus critiques.
L’ONU disposera de 87 jours pour mobiliser gouvernements, entreprises et citoyens. « Nous ne demandons qu’un peu plus de 1 % des dépenses mondiales en armement », a insisté Fletcher, appelant à replacer l’humain au cœur des priorités internationales.

