À quelques mois du Mondial 2026, plusieurs ONG de défense des droits humains réunies à Washington expriment leur profonde inquiétude face au contexte politique et sécuritaire américain. Amnesty International, Reporters sans frontières et l’ACLU exhortent la FIFA à garantir que l’événement planétaire ne serve ni de prétexte à une surveillance accrue ni à une répression des voix dissidentes.
Daniel Noroña, d’Amnesty International États-Unis, rappelle que « joueurs, supporters, journalistes et résidents doivent pouvoir participer sans craindre sanctions ou détentions arbitraires ». Les ONG dénoncent notamment le durcissement des politiques migratoires, qu’elles jugent susceptible de mettre en danger travailleurs étrangers et visiteurs se rendant dans les seize villes hôtes.
L’ACLU appelle la FIFA à assumer ses responsabilités et à exiger des garanties claires de Washington. Selon Jamil Dakwar, tant que l’organisation ne prendra pas position « fermement et publiquement », ses engagements d’inclusion resteront lettre morte.
Gianni Infantino, pour l’instant silencieux, pourrait remettre un prix de la paix à Donald Trump lors du tirage au sort du Mondial. Une initiative qui, selon les ONG, accentuerait les doutes sur la capacité de la FIFA à défendre les droits humains face aux dérives autoritaires.

