5 décembre 2025
L’homme politique haïtien est comme un animal égaré dans une forêt!
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L’homme politique haïtien est comme un animal égaré dans une forêt!

Ce qui distingue l’animal de l’être humain, c’est la capacité de ce dernier à penser, à parler et à faire preuve de bon sens, éléments qui expliquent ses comportements. L’animal, lui, agit par instinct, sans réflexion ni langage. Or, de nos jours, certains politiciens haïtiens semblent s’éloigner de cette humanité : leurs actions paraissent dénuées de sens, comme s’ils étaient privés de la capacité même de penser.

En Haïti, la politique semble réservée à des hommes dépourvus de bon sens. Une série d’événements illustre cette dérive. Nous avons éliminé le chemin de fer que possédait jadis le pays pour adopter des moyens de transport peu modernisés. Nous avons supprimé l’armée nationale au profit d’une politique incapable et non professionnelle. Un président élu a été assassiné sans qu’aucune alternative viable ne soit mise en place. Durant cette même période, un premier ministre cumulait les rôles de chef du gouvernement et de chef d’État, sans produire de résultats. Aujourd’hui, un conseil de neuf membres — neuf « présidents », parmi les figures les plus bavardes de la scène politique — occupe le pouvoir, tout en étant incapable d’élaborer un plan de sécurité pour le pays. Haïti sombre dans un chaos total.

Un homme qui se présentait comme le plus grand économiste du pays n’a pas été en mesure, une fois au pouvoir, de proposer une politique économique conjoncturelle en faveur de la population. Aujourd’hui, il se laisse humilier par les États-Unis simplement pour l’obtention d’un visa.

Le bon sens devrait guider toute action humaine. Mais où se trouve celui de nos dirigeants ?

Depuis trop longtemps, l’humiliation infligée par des étrangers semble être devenue une sorte d’honneur pour nos responsables politiques, qui acceptent d’être rabaissés à l’extérieur. Pourtant, la honte est un sentiment humain ; or ils semblent ne pas y être sensibles. Un chargé d’affaires s’est permis de traiter un président comme un subalterne, en contradiction avec la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires. Nous n’avons même pas eu le courage de le déclarer persona non grata.

Ce mauvais précédent diplomatique s’est répété avec Ariel Henry, empêché d’entrer dans son propre pays, ainsi qu’à travers d’autres événements similaires. Silence total de la classe politique. Aucune action n’a été entreprise pour défendre notre dignité collective et notre identité en tant que peuple.

Alceus Dilson
Communicologue, Juriste
Alceusdominique@gmail.com

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