La presse américaine rapporte qu’Adm. Alvin Holsey, responsable des opérations militaires visant des embarcations suspectées de trafic de drogue dans les eaux caribéennes, a été discrètement invité par le Pentagone à prendre sa retraite. Officiellement annoncée en octobre par le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, cette décision ferait suite à des divergences internes concernant la conduite d’opérations létales controversées, selon le Wall Street Journal.
Interrogé par le Washington Examiner, un responsable du Pentagone a précisé que Holsey “n’a pas été renvoyé, il a été invité à partir en bons termes”, en rappelant ses 37 années de service et son rôle à la tête du U.S. Southern Command lors des frappes ordonnées au large du Venezuela contre des embarcations qualifiées de “narco-terroristes”.
La gestion de ces opérations expose Hegseth à des critiques au Congrès, où certains élus examinent des accusations selon lesquelles il aurait encouragé une approche indiscriminée contre les occupants de ces bateaux sans preuves suffisantes de trafic. L’attention se concentre notamment sur une deuxième frappe, datée du 2 septembre, attribuée à un ordre de l’amiral Mitch Bradley.
Selon le démocrate Jim Himes, membre influent de la commission du renseignement de la Chambre, le dernier briefing confidentiel du commandement militaire infirme l’existence d’une directive de type “kill-them-all”. Il soutient que les officiers ayant donné les ordres “ont agi comme il fallait”, tout en saluant la carrière de Bradley.
Aucune réaction officielle supplémentaire n’a été publiée sur les mécanismes de décision ayant précédé la mise à la retraite anticipée d’Adm. Holsey.

