À l’occasion de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, l’ONU tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme : 50 millions de personnes vivent aujourd’hui une forme d’esclavage moderne, générant des profits estimés à 236 milliards de dollars par an.
Travail forcé, servitude pour dettes, mariage forcé et traite humaine demeurent les principales formes d’exploitation, touchant particulièrement les minorités, les castes marginalisées et les peuples autochtones.
Selon l’Organisation internationale du travail, la situation s’est aggravée entre 2016 et 2021 : 27,6 millions de personnes subissent le travail forcé, dont près de 90 % exploitées par le secteur privé. L’Asie-Pacifique concentre le plus grand nombre de victimes, tandis que les États arabes présentent la proportion la plus élevée.
Les femmes et enfants restent en première ligne. Les femmes et filles représentent près de 5 millions de victimes d’exploitation sexuelle forcée et 6 millions de travail forcé. Les enfants, eux, comptent pour un huitième des victimes, souvent contraints à des travaux dangereux ou à l’exploitation sexuelle.
Le secrétaire général António Guterres appelle à une mobilisation mondiale : gouvernements, entreprises, société civile et syndicats doivent unir leurs efforts pour mettre fin à ces pratiques et garantir justice, réparation et protection aux victimes. Pour l’ONU, éliminer l’esclavage moderne demeure « une responsabilité commune et urgente ».

