27 novembre 2025
FLASHBACK – Haïti : responsables politiques et diplomatiques reconnaissant des contacts avec des gangs
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FLASHBACK – Haïti : responsables politiques et diplomatiques reconnaissant des contacts avec des gangs

Port-au-Prince, 27 nov. 2025 (RezoNòdwès) – Plusieurs archives médiatiques haïtiennes, dont Rezo Nòdwès et Le Nouvelliste, rappellent que des responsables nationaux et internationaux ont, à différentes périodes, admis avoir entretenu des échanges avec des groupes armés opérant dans la capitale.

Sous l’administration de Jovenel Moïse, l’ancien Premier ministre de facto Joseph Jouthe avait reconnu l’existence de discussions informelles avec certains chefs de gangs, notamment dans le cadre de tentatives de « stabilisation » de quartiers sensibles. Ces propos, rapportés à l’époque par la presse haitienne, avaient suscité de vives critiques, faute d’encadrement légal et en raison des exactions répétées imputées à ces groupes.

En 2024, l’ambassadeur des États-Unis en Haïti, Denis Hankins, avait admis lors d’une interview à Radio Télé Métropole que la représentation diplomatique avait « communiqué » avec des membres de gangs afin d’assurer la sécurité de son personnel. L’entretien, largement commenté dans la presse locale, avait soulevé des interrogations quant à la portée diplomatique de ces échanges dans un pays où les autorités qualifient fréquemment ces groupes d’organisations terroristes.

Au niveau onusien, la cheffe du BINUH, Helen La Lime, avait, dans plusieurs interventions publiques et rapports au Conseil de sécurité, décrit le G9 — fédération de groupes armés soutenue à ses débuts par des mécanismes étatiques — comme un acteur « incontournable » des affrontements à Port-au-Prince. Un article du Nouvelliste avait rappelé que la CNDDR, structure créée par l’exécutif haïtien, avait contribué à la consolidation du G9, présenté alors comme un interlocuteur potentiel dans des initiatives de désarmement.

Ces précédents, régulièrement rappelés dans le débat public, alimentent encore aujourd’hui les discussions sur la gestion de la crise sécuritaire en Haïti et sur les limites du recours à des contacts directs avec des chefs de gangs dans un contexte d’effondrement institutionnel total.

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