Washington renforce son empreinte dans les Caraïbes avec l’aval de la République dominicaine
La République dominicaine ouvre ses portes aux opérations américaines : le président Luis Abinader a confirmé que les États-Unis pourront utiliser, pour une période limitée, l’aéroport international de Saint-Domingue et la base aérienne de San Isidro dans le cadre de leur vaste déploiement antidrogue dans les Caraïbes et le Pacifique. À ses côtés, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a martelé le sérieux de la mission, allant jusqu’à évoquer l’explosion de « bateaux de narcoterroristes » pour illustrer la fermeté américaine.
Ce déploiement, l’un des plus musclés de la décennie dans la région, s’appuie sur un porte-avions géant, des avions de chasse et une flottille de navires spécialisés. Washington affirme vouloir frapper les réseaux criminels « avec force et rapidité », une rhétorique qui alimente autant la dissuasion que les critiques, plusieurs experts questionnant la légalité de frappes visant des cibles jamais interceptées.
Si ni Abinader ni Hegseth n’ont cité le Venezuela, Caracas dénonce un prétexte visant à renverser Nicolás Maduro. Dans un climat déjà inflammable, Donald Trump souffle le chaud et le froid, oscillant entre menaces d’intervention et promesses de dialogue. Les Caraïbes, une fois de plus, deviennent le théâtre d’un bras de fer géopolitique aux contours de plus en plus opaques.

