Un calme trompeur régnait mercredi autour de la Maison-Blanche quand des coups de feu ont fendu l’air, visant deux militaires de la Garde nationale en patrouille. Les deux hommes, grièvement blessés, ont été touchés par un ressortissant afghan arrivé aux États-Unis en 2021 dans le cadre de l’opération d’évacuation post-Kaboul. Un contexte explosif dont Donald Trump s’est immédiatement emparé.
Le président a dénoncé un « acte de terrorisme » et promis une réponse implacable. À peine l’attaque révélée, Trump a accusé l’administration Biden d’avoir laissé entrer « sans contrôle » des milliers d’Afghans, jurant de réexaminer chaque dossier et d’expulser ceux qui « n’apportent aucun avantage » au pays. Dans la foulée, l’agence USCIS a suspendu toutes les demandes d’immigration concernant des ressortissants afghans, plongeant des milliers de dossiers dans l’incertitude.
Le suspect, identifié comme Rahmanullah Lakanwal, aurait pourtant collaboré avec l’armée américaine avant d’être exfiltré. Mais Washington, sous tension depuis l’arrivée massive de gardes nationaux dans la capitale, voit désormais cet épisode comme la confirmation d’une menace que Trump brandit depuis des mois : celle d’une immigration synonyme de risque sécuritaire. Alors que de nouveaux renforts militaires sont attendus, la ville se prépare à affronter bien plus qu’une enquête criminelle : une tempête politique.