À la deuxième journée du mouvement anti-gilet des motocyclistes, les manifestants radicalisent leur position. Ils réclament la démission du président du Conseil municipal intérimaire Josué Alusma.
Des heurts ont éclaté mardi entre manifestants et policiers lors d’un mouvement initié par des chauffeurs de taxi motos, opposés à la mesure de la Mairie de Port-de-Paix de payer 5 mille pour l’obtention d’un gilet de haute visibilité. Le projet, porté à bout de bras par l’agent exécutif intérimaire Josué Alusma, vise à renforcer la sécurité locale et prévenir d’autres actes délictueux dans la commune est confronté à une fronde des conducteurs et propriétaires de taxi motos.
À la deuxième journée de mobilisation, suite aux débordements, des agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO) ont fait usage de gaz lacrymogène pour contenir la foule des manifestants. En réaction, les protestataires ont eu recours à des pierres et de tessons de bouteille pour affronter les forces de l’ordre. Des enfants tombés en syncope, des chefs de famille paniqués, contraints d’évacuer leurs enfants des salles de classe ont fait craindre le pire.
Très tard dans la soirée du lundi, le président du Conseil municipal intérimaire Josué Alusma, dans une adresse à la population, a tenté d’expliquer le bien fonde de la démarche d’exiger à chaque chaque chauffeur de taxi motos le port d’un gilet de haute visibilité et d’identification. Loin de céder aux appels au calme, les protestataires menacent de poursuivre leur mouvement tout en réclamant le départ de l’édile Josué Alusma, contesté pour sa gestion de la Mairie après près de 10 ans d’administration.
Herve Noël