Le système d’immigration américain est un labyrinthe complexe conçu pour briser l’esprit des immigrants. Il leur permet de rêver d’une vie aux États-Unis, mais rend l’accomplissement de ce rêve presque impossible.
Le système se présente comme un phare d’espoir, mais il fonctionne comme un piège calculé. Il attire des migrants désespérés avec des promesses de justice, pour ensuite vider leurs ressources à travers une tromperie bureaucratique sans fin. Bien qu’il prétende faciliter une procédure régulière, il sert en réalité de forme institutionnalisée d’entrave. C’est un parcours juridique semé d’obstacles qui ne mène nulle part pour beaucoup.
Les immigrants sont invités à demander l’asile gratuitement, un droit protégé par le droit international. On leur dit que leurs histoires comptent et que l’Amérique soutient les persécutés. Pourtant, la majorité des demandes sont prédestinées au refus. Les rejets ne sont pas dus à un manque de fondement, mais aux quotas, aux influences politiques et aux définitions arbitraires de la « crainte crédible » qui truquent le système pour échouer. Seule une petite fraction de ceux qui atteignent la justice parvient à être approuvée, et non sans luttes considérables.
Pour ceux qui sont déboutés, le système offre une autre illusion d’équité : la possibilité de déposer une requête de réouverture ou de recalendrier, entre autres actions, pour un coût de $1 045, un montant bien supérieur aux moins de $200 exigés sous l’administration Biden. Cela se moque de leur désespoir. En moins de 30 jours, les demandeurs rassemblent chaque dollar possible, empruntent à des proches ou vendent leurs biens, seulement pour faire face à un refus rapide. Leurs requêtes sont rejetées par des réponses bureaucratiques génériques, une extorsion déguisée en procédure.
Lorsque cette option s’effondre, le gouvernement offre une autre bouée de sauvetage : un appel à $1 010, des frais qui n’étaient que de $145 avant l’administration Trump. Quand cela échoue, ils proposent encore un autre appel aussi coûteux. À chaque fois, on demande aux immigrants de recommencer à espérer, à payer et à attendre. Pourtant, le système connaît déjà l’issue. Le processus d’appel maintient les immigrants immobiles, avec la menace de déportation planant au-dessus d’eux.
Contrairement à la croyance populaire, le système d’immigration américain n’est pas brisé. Il fonctionne exactement comme il a été conçu : prétendre opérer légalement et avec compassion tout en écrasant systématiquement ceux qui croient à ses promesses. Il fabrique une apparence d’équité pour justifier des refus continus et transforme la souffrance humaine en industrie administrative, exploitant le désespoir de ceux qui croient encore en ce que l’Amérique dit représenter.
Ce n’est pas une politique ; c’est un piège conçu de bout en bout.
Bobb Rousseau, PhD