L’ancienne mairesse de l’Arcahaie, Rosemila Saint-Vil Petit-Frère, multiplie les mises en scène dans l’espoir d’obtenir une libération provisoire lui permettant de voyager à l’étranger. Dans le même temps, un rapport accablant de l’Organisation des Nations unies (ONU) révèle qu’en raison du manque de soins, une cinquantaine de détenus sont décédés entre juillet et septembre 2025 en Haïti.
Ce rapport met en lumière les conditions inhumaines des prisons haïtiennes et interpelle la justice sur ses décisions controversées. Un système judiciaire incapable d’agir sans favoritisme ni parti pris compromet toute perspective d’un véritable combat contre l’impunité. Le dossier de l’ancienne édile Rosemila Petit-Frère en est une parfaite illustration. À bâtons rompus, l’ancienne mairesse de la Cité du Drapeau cherche à obtenir un passe-droit pour se faire soigner à l’étranger.
Mises en scène lors d’auditions au parquet de Port-au-Prince, propagande à outrance dans certains médias en ligne pour dramatiser son cas clinique, mobilisation de militants des droits humains afin de sensibiliser l’opinion sur son dossier — autant de manœuvres orchestrées par une machine de communication soigneusement huilée.
En parallèle, le dernier rapport de l’ONU vient ajouter une nouvelle couche de pression sur les autorités judiciaires, déjà critiquées pour leur inertie face à la situation alarmante des prisons.
« Entre juillet et septembre 2025, plus de cinquante détenus sont décédés dans les prisons d’Haïti, selon un rapport des Nations unies. Ces décès sont attribués à des conditions qualifiées d’inhumaines et de dégradantes par les observateurs internationaux », peut-on lire dans le document.
Les principales causes évoquées concernent l’absence de soins médicaux adéquats, la malnutrition et le manque d’eau potable. L’ONU souligne également l’insalubrité extrême des cellules et la promiscuité entre les prisonniers.
« La majorité des établissements accueillent un nombre de détenus bien supérieur à leur capacité initiale. Certaines prisons hébergent jusqu’à trois fois plus de personnes que prévu, créant un environnement propice aux maladies et à la malnutrition », alerte le rapport, précisant que William O’Neill, expert des Nations unies, a confirmé que la surpopulation carcérale et la faiblesse du système judiciaire aggravent la crise.

