Le Venezuela a donné, mardi 11 novembre, le coup d’envoi de vastes exercices militaires mobilisant quelque 200 000 soldats, dans une démonstration de force destinée à « protéger l’espace aérien national » contre toute agression étrangère. Missiles, blindés, navires et milices bolivariennes sont de sortie, sous l’œil vigilant du ministre de la Défense, Vladimir Padrino López, qui promet de défendre « la patrie dans tous les domaines ».
Ces manœuvres interviennent alors que la tension ne cesse de grimper avec Washington. L’administration Trump, qui accuse Caracas de narcoterrorisme, a envoyé dans la région le porte-avions Gerald R. Ford et autorisé la CIA à intervenir sur le sol vénézuélien, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue. Mais pour Nicolás Maduro, il s’agit plutôt d’un prétexte pour « imposer un changement de régime ».
Depuis septembre, les États-Unis ont mené plus d’une vingtaine de frappes dans les Caraïbes et le Pacifique, faisant au moins 75 morts, sans fournir de preuves tangibles. En réponse, Caracas mobilise ses troupes et ses milices civiles, rappelant les grandes heures du chavisme : un message clair au voisin du Nord — le Venezuela, lui aussi, sait bomber le torse.

