Depuis son retour sur le devant de la scène, Donald Trump semble avoir trouvé un nouveau terrain de bataille : la balance. Après les murs et les visas, place désormais à la “forme physique” comme critère d’entrée sur le sol américain. Une nouvelle directive, surnommée par les internautes “l’interdiction pour obésité”, prévoit de refuser des visas à toute personne jugée « à risque médicalement coûteux » — comprendre : trop chère pour le système de santé.
Officiellement, la Maison-Blanche veut éviter que les immigrants ne deviennent un « fardeau pour le contribuable ». Officieusement, on dirait plutôt que le rêve américain s’accompagne désormais d’un abonnement à la salle de sport. Les personnes souffrant d’obésité, de diabète, de maladies cardiaques ou mentales pourraient donc voir leur demande de visa s’enliser plus vite qu’un donut dans le café.
Les défenseurs des droits des immigrés dénoncent une mesure « discriminatoire et absurde », tandis que certains juristes y voient une “immigration pour mannequins de fitness”. Et pendant que Washington débat de qui est assez mince pour franchir ses frontières, les 40 % d’Américains obèses eux-mêmes doivent se demander s’ils devront bientôt renouveler leur propre permis de séjour.