La Russie a réagi mardi aux accusations du président américain Donald Trump, qui l’a soupçonnée de mener des essais nucléaires souterrains non déclarés. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé que Moscou était « prêt à discuter » avec Washington de ces allégations, dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre les deux puissances nucléaires.
« Nous sommes disposés à échanger avec nos collègues américains sur ces soupçons », a déclaré M. Lavrov lors d’un entretien retransmis à la télévision d’État, tout en démentant fermement les accusations. Il a rappelé que les États-Unis pouvaient vérifier les activités russes via le système mondial de surveillance sismique, garantissant la transparence du pays en matière d’essais nucléaires.
Selon le chef de la diplomatie russe, seuls les essais subcritiques – qui ne provoquent pas de réaction nucléaire en chaîne – sont encore autorisés par le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE). La Russie n’a pas procédé à une explosion nucléaire depuis 1990, et la Chine depuis 1996.
Donald Trump a récemment affirmé vouloir reprendre les tests d’armes nucléaires pour « être au même niveau » que Moscou et Pékin, suscitant des vives inquiétudes internationales. Le Kremlin, de son côté, a assuré ne pas avoir reçu d’explications officielles de Washington.
M. Lavrov a précisé que cette question ne devait pas être confondue avec les discussions sur un éventuel sommet russo-américain à Budapest, reporté sine die. Malgré les tensions persistantes, le ministre a assuré que la Russie restait ouverte au dialogue avec les États-Unis, notamment sur la stabilité stratégique et la sécurité mondiale.

