Le nouveau président bolivien, Rodrigo Paz, a prêté serment samedi en jurant que la Bolivie ne serait « plus jamais isolée » du monde, marquant la fin de deux décennies de gouvernements socialistes. Devant plus de 70 délégations internationales, le dirigeant de centre droit a affirmé vouloir rétablir les liens diplomatiques avec les États-Unis, rompus depuis 2008 sous Evo Morales.
« Plus jamais une Bolivie soumise à des idéologies dépassées », a-t-il déclaré, sous les applaudissements du Parlement et d’une foule rassemblée sur la place d’Armes, placée sous haute sécurité. Parmi les invités figuraient les présidents Gabriel Boric, Javier Milei et Yamandú Orsi, ainsi que le vice-ministre américain des Affaires étrangères, Christopher Landau.
Élu en octobre sous la bannière du Parti démocrate-chrétien, Paz hérite d’un pays en grave crise économique : inflation à 19 %, réserves de devises quasi épuisées et pénuries de carburants. Il a promis de réduire de moitié les subventions énergétiques et de lancer un programme de « capitalisme pour tous », axé sur la formalisation du secteur informel, la simplification fiscale et la relance de l’investissement.
« La Bolivie revient dans le monde, et le monde revient vers la Bolivie », a conclu le président de 58 ans, esquissant un virage libéral après vingt ans de repli idéologique.

