Washington, 7 novembre 2025. — Le secrétaire américain aux Transports, Sean Duffy, a averti vendredi que les annulations de vols pourraient grimper jusqu’à 20 % si le blocage budgétaire du gouvernement fédéral n’était pas levé prochainement. « Si la paralysie se prolonge, davantage de contrôleurs aériens cesseront de venir travailler. Je ne veux pas voir cela arriver », a-t-il déclaré sur Fox News.
Selon le département des Transports, la Federal Aviation Administration (FAA) a déjà commencé à réduire le trafic aérien de 4 % dans certains aéroports, avec une baisse prévue à 6 % d’ici le 11 novembre, 8 % le 13 et 10 % le 14 novembre. L’agence justifie cette approche progressive par la nécessité d’assurer la sécurité des opérations, tout en donnant aux compagnies aériennes le temps d’ajuster leurs programmes.
Les données publiées vendredi par la société Cirium font état de 780 vols annulés sur 25 375 programmés, soit environ 3 % des vols. Pour samedi, 595 vols étaient déjà supprimés, représentant 2,75 % du trafic. Une proportion encore modérée, loin des perturbations liées à des tempêtes ou à des pannes informatiques observées ces dernières années.
Les compagnies aériennes, notamment JetBlue, ont confirmé réduire leurs vols sur les liaisons à forte fréquence, comme New York–Orlando, afin de maintenir la fiabilité du service. « Les retards dus à la météo peuvent être anticipés, mais les pénuries de personnel sont plus imprévisibles », a expliqué Steve Olson, vice-président des opérations de JetBlue.
Alors que la période des fêtes approche, les transporteurs craignent une aggravation de la situation si la FAA devait imposer une restriction allant jusqu’à 20 % des vols. Les voyageurs risqueraient alors une nette diminution des options disponibles, notamment pour Thanksgiving.
Malgré l’inquiétude grandissante, les aéroports américains restaient globalement calmes vendredi. À San Francisco, Newark ou La Nouvelle-Orléans, la plupart des passagers faisaient état de retards limités. Mais à mesure que le blocage se prolonge, la tension monte : sans déblocage rapide des fonds publics, les contrôleurs aériens risquent de ne plus pouvoir absorber une deuxième paie manquée.