Les annonces récentes sur les seuils d’immigration au Canada et au Québec continuent de susciter de fortes réactions. L’Union des municipalités du Québec (UMQ) alerte sur les conséquences pour les régions, notamment celles déjà fragiles comme la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent ou Chaudière-Appalaches.
Selon l’organisation, la réduction des seuils mettrait en péril leur vitalité économique et leur capacité à maintenir les services essentiels. L’UMQ plaide pour une approche différenciée et une régionalisation réelle de l’immigration.
La FTQ, de son côté, dénonce un plan « incohérent et à courte vue ». La centrale critique l’abolition du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) et l’absence de solution durable pour les personnes déjà intégrées au Québec. Elle juge que la précarité créée par les permis fermés demeure intacte.
Les PME aussi tirent la sonnette d’alarme. La FCEI estime que ces orientations risquent d’aggraver la pénurie de main-d’œuvre, alors que plusieurs régions font déjà face à un manque de travailleurs. Même son de cloche du côté du secteur hôtelier, qui prévient que le tourisme et l’hébergement, particulièrement en région, ne pourront pas absorber ces restrictions.
Face à ces signaux convergents, plusieurs acteurs réclament des ajustements rapides afin d’éviter un affaiblissement supplémentaire du tissu économique régional québécois.

