Le chef du Parquet de Port-au-Prince, Me Jean Fritz Patterson Dorval, déclare s’engager à accorder un passe-droit à l’ancienne mairesse de l’Arcahaie, Rosemila Saint-Vil Petit-Frère pour recevoir des soins que nécessite son cas. Dans les temps qui courent, la concernée a déjà été admise dans un centre hospitalier de Port-au-Prince pour une prise en charge medicale.
Le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince a-t-il cédé aux mises en scènes de Rosemila Saint-Vil Petit-Frère après que l’ancienne édile de l’Arcahaie ait feint un malaise lors d’une audition mardi au Parquet? En conférence de presse, ce mercredi, le chef de la poursuite a annoncé s’engager à autoriser la prévenue à avoir accès aux soins requis.
Sera-t-elle autorisée à laisser le pays pour une prise en charge à l’étranger? À cette question, le chef du Parquet a opté pour une réponse pour le moins embarrassante. Il demeure évasif en ce qui concerne les limites de la dérogation. Néanmoins, dans les couloirs, il est question qu’elle sera transférée à Cuba.
Dans l’opinion, certaines voix questionnent la stratégie employée par l’ancienne maire de la Cité du Drapeau pour convaincre le Parquet à suspendre l’audition. Pourquoi avoir stimulé une syncope tout en voulant garder le visage couvert d’un chapeau? De quelle pathologie souffre-t-elle quand on sait que le rapport médical sur son état de santé n’a jamais été rendu public?
Moins de 24 heures avant, une vaste mobilisation et des mouvements de solidarité ont eté enclenchés en faveur de Rosemila Petit-Frère. À Port-au-Prince, dans la matinée du mercredi, la ministre à la condition féminine et aux droits des femmes, Pédrica Saint-Jean s’est empressée de soliciter du chef de la poursuite une libération provisoire en faveur de la prévenue. Lors d’une visite au Parquet, elle a mis en avant l’état de santé de la dirigeante de INITE. Quid de ces femmes détenues malades qui attendent un privilège pour se faire soigner, mais meurent en prison?

