4 novembre 2025
Gonaïves : la fête patronale célébrée au Centre Amaranthe sous le signe du patrimoine et de la mémoire
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Gonaïves : la fête patronale célébrée au Centre Amaranthe sous le signe du patrimoine et de la mémoire

Conférence du Centre culturel Amaranthe à Gonaives : IMPERATIF DE VALORISER ET ENRICHIR LE PATRIMOINE

Gonaïves, 4 novembre 2025 — Le Great Event de la fête patronale des Gonaïves s’est tenu lundi après-midi au Centre culturel Amaranthe, édifié en hommage à sa mère par le grand éditeur haïtien M. Fred Brutus.

Au cours de la rencontre, plusieurs personnalités se sont succédé pour retracer la grandeur historique de la Cité de l’Indépendance : Jacques Woobins Bordenave, ancien vice-délégué ; Jacob Guy Latortue, ancien député ; Didier Pierre, directeur départemental adjoint de l’Éducation ; et Pierre Robert Auguste, secrétaire général de Gonaïves Debout. Tous ont souligné à l’unanimité les hauts faits ayant marqué la ville — au-delà même de la proclamation de l’Indépendance — et qui lui confèrent une valeur patrimoniale inestimable.

Selon M. Auguste, cet héritage devrait être enrichi par la création de plusieurs musées : un musée de l’Homme noir, un musée d’Histoire, un musée des Beaux-Arts, ainsi qu’un musée dédié aux trois cours mystiques — Souvenance, Badio et Soukri. Il a également invité les professeurs d’histoire à former une société ad hoc et proposé que Gonaïves Debout s’élargisse d’une commission du patrimoine.

M. Auguste a rappelé la fierté que doivent ressentir les Gonaïviens pour l’écrivaine Yanick Lahens, récemment honorée par l’Académie française pour son dernier roman, et dont la mère, Fernande Mainville, est originaire de la ville. « La cité a besoin d’un maire incarnant l’esprit de gestion et de sauvegarde du patrimoine, dont l’inventaire s’impose désormais comme une urgence », a-t-il déclaré.

Interrogé par Rezo Nòdwès à l’issue de la conférence, le secrétaire général de Gonaïves Debout a jugé impérieuse la création d’un village amérindien, destiné à rappeler les origines ethniques des Gonaïves et à offrir, parallèlement aux musées envisagés, de nouvelles sources de revenus durables pour la commune.
« L’amnésie sociale généralisée qui sévit aujourd’hui constitue un grave danger pour notre patrimoine historique », a-t-il averti.

La fête patronale des Gonaïves, célébrée chaque année le 4 novembre, tend, selon les intervenants, à s’appauvrir d’année en année, d’où l’appel à une revitalisation culturelle et historique de la cité.

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