Soraya Martinez Ferrada a marqué l’histoire dimanche soir en devenant la première mairesse issue de l’immigration à la tête de Montréal. L’ancienne ministre fédérale du Tourisme et députée d’Hochelaga a remporté une victoire nette avec 43 % des voix, succédant ainsi à Valérie Plante, qui ne sollicitait pas un nouveau mandat.
« Je suis une immigrante. Je suis une fille de la loi 101. Je suis une fille de Montréal et je suis ici chez moi », a-t-elle lancé devant ses partisans à la TOHU, visiblement émue. Originaire du Chili, arrivée au Québec à l’âge de huit ans comme réfugiée, Mme Martinez Ferrada a salué « le message d’une ville qui reconnaît la richesse de sa diversité ».
Son élection, perçue comme un vent de changement, met fin à l’ère de Projet Montréal. Son rival, Luc Rabouin, dauphin de Valérie Plante, a reconnu sa défaite et quitté la direction de son parti. Les électeurs ont, selon plusieurs analystes, voulu tourner la page après des années de politiques jugées trop idéologiques.
La nouvelle mairesse, âgée de 53 ans, promet une approche plus pragmatique : tripler le budget de la lutte contre l’itinérance, améliorer la sécurité avec davantage de caméras et revoir les aménagements cyclables. Dès lundi matin, elle s’est offert un premier bain de foule dans son quartier de Saint-Michel, affirmant vouloir être « la mairesse de tous les Montréalais ».
Avec cette victoire historique, Montréal ouvre un nouveau chapitre, celui d’une gouvernance fondée sur l’écoute, l’unité et la diversité.
