Contrairement à Cuba, tous ceux que la clameur publique a dénoncés en Haïti pour corruption et trahison envers la patrie demeurent aux commandes, allant même jusqu’à tenter d’imposer au pays une Constitution taillée sur mesure.
La Havane — Le parquet général de Cuba a officiellement inculpé l’ancien ministre de l’Économie et de la Planification, Alejandro Gil Fernández, pour espionnage et une série d’infractions économiques majeures, à l’issue d’une enquête pénale menée durant près de deux ans.
Selon le communiqué publié vendredi, Gil — en poste de 2019 jusqu’à sa destitution en février 2024 — fait face à des accusations d’« espionnage, d’actes préjudiciables à l’activité économique ou contractuelle, de détournement de fonds et de corruption ». Les autorités n’ont pas précisé quel État ou entité aurait pu tirer profit de ses agissements.
Parmi les autres chefs d’inculpation figurent la falsification de documents publics, l’évasion fiscale, le trafic d’influence, le blanchiment d’argent, la violation du secret administratif et le vol ou la destruction de pièces sous garde officielle. Les peines encourues vont de dix ans de prison à la peine capitale, selon le code pénal cubain.
Ancien proche du président Miguel Díaz-Canel, Alejandro Gil, 61 ans, avait dirigé la réforme monétaire de 2021 visant à unifier les deux monnaies du pays et à réajuster les salaires et subventions. Cette réforme, censée stabiliser l’économie, avait au contraire alimenté une inflation record et aggravé la crise des entreprises publiques. Depuis son éviction pour « graves erreurs », l’ex-ministre n’est plus apparu en public et n’a formulé aucune réponse aux accusations portées contre lui.
