Dans une lettre ouverte adressée à Monsieur Albert Ramdin, Secrétaire général de l’Organisation des États Américains (OEA), une large coalition d’organisations syndicales, politiques et sociales haïtiennes, appuyée par des mouvements de la diaspora et de plusieurs pays d’Amérique latine, interpelle l’institution sur le respect du droit sacré du peuple haïtien à l’autodétermination et à la souveraineté nationale.
Les signataires reprochent à l’OEA d’avoir élaboré une « feuille de route unilatérale » pour Haïti, sans concertation avec les autorités ou la société civile haïtiennes, en ignorant les priorités nationales. Ils y voient une continuité des politiques coloniales et impérialistes responsables, selon eux, de l’affaiblissement systématique du pays.
S’appuyant sur les propos de l’ambassadrice Myrtha Desulmé, qui avait dénoncé l’ingérence de l’OEA, la lettre fustige « le langage de la force » et « la négation totale du droit du peuple haïtien à décider de son avenir ». Les organisations rappellent qu’Haïti, pionnière de la liberté des peuples opprimés, continue de subir les conséquences de son indépendance et de son refus de la domination étrangère.
Les signataires appellent à une solution « haïtienne et souveraine », issue d’une feuille de route nationale élaborée par les Haïtiens eux-mêmes, avec l’appui respectueux des partenaires internationaux. Selon eux, seule une telle approche permettra de restaurer la dignité et la souveraineté du pays.

