Au lancement du programme de renforcement des capacités des partis politiques, ce samedi à l’hôtel Karibe, toutes les voix ont convergé sur la nécessité pour le pouvoir en place de rétablir la sécurité dans le pays, condition sine qua non à l’organisation de compétitions électorales crédibles.
Des invités présents au lancement du programme de renforcement des capacités des partis politiques ont vivement contesté les interventions de plusieurs officiels de l’exécutif de transition. Le conseiller-président Emmanuel Vertilaire, cité dans le scandale de tentative d’extorsion à la Banque nationale de crédit (BNC), a été chahuté par un groupe de participants au moment où il s’exprimait sur l’échéance du 7 février 2026.
Dans son allocution, M. Vertilaire a écarté toute possibilité pour la structure consensuelle du Conseil présidentiel de transition (CPT) de se maintenir au pouvoir au-delà de la durée de sa mission. Le représentant du parti Pitit Dessalines a plaidé pour l’adoption d’une politique de continuité de l’action de l’État, afin de permettre à l’équipe appelée à prendre le relais à partir du 7 février de s’appuyer sur certains acquis.
Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, de son côté, a vanté la mise en place d’une plateforme numérique destinée à faciliter l’inscription des organisations politiques. Il a souligné le caractère historique de cet événement, le présentant comme un pas dans la bonne direction, une action concrète vers la tenue d’élections.
Le chef de la Primature a toutefois minimisé les cris de l’assistance réclamant à tue-tête le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national. M. Fils-Aimé a tenu à saluer certaines avancées enregistrées dans la mise sur pied de ce nouvel outil, censé promouvoir la culture de l’innovation au sein des partis politiques.
Hervé Noël
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