L’armée de Trinité-et-Tobago a été placée vendredi en « alerte générale », dans un climat de forte tension régionale provoqué par les opérations militaires américaines contre le narcotrafic visant directement le Venezuela, voisin du petit archipel caribéen.
Un message interne de la Force de défense de Trinité-et-Tobago (TTDF) ordonne à tous les militaires de regagner leurs bases, tandis que la police a suspendu toutes les permissions. La mesure a provoqué un vent de panique à Port-d’Espagne, où la population s’est ruée vers les supermarchés et stations-service.
Cette mobilisation intervient alors que Washington a déployé huit navires de guerre et des avions F-35 dans les Caraïbes, évoquant une vaste opération antidrogue. Depuis septembre, les États-Unis revendiquent une quinzaine de frappes contre des « bateaux de narcotrafiquants », faisant 62 morts selon le Pentagone.
Alors que la presse américaine évoque d’éventuelles frappes terrestres au Venezuela, Donald Trump et son secrétaire d’État Marco Rubio ont démenti toute offensive imminente. Le président vénézuélien Nicolás Maduro, accusé par Washington de narcotrafic, dénonce de son côté une manœuvre de “changement de régime”.
Le gouvernement trinidadien, soucieux d’éviter toute escalade, appelle sa population au calme et assure « être en contact permanent avec l’ambassade américaine ».

