Fusion veut le beurre et l’argent du beurre. Allez-y, participez aux élections/sélections du CPT avant le 7 février, vous qui êtes des pêcheurs en eaux troubles.
Port-au-Prince, octobre 2025 —
Le Parti Fusion des sociaux-démocrates, branche Edmonde Supplice Beauzile, vient de sortir de sa longue hibernation pour avertir du risque de « vide politique » à l’approche du 7 février 2026. Comme si le vide n’avait pas déjà pris forme, habillé en costume de transition et parfumé d’improvisation.
Dans un communiqué aussi poli qu’amnésique, la Fusion appelle à un « dialogue inclusif » et à une « solution consensuelle ». Louable en théorie. Sauf que ce même parti avait trouvé confortable, depuis 2021, de s’asseoir dans le camp des gouvernements successifs — d’Ariel Henry au CPT— sans jamais contester l’illégalité du référendum annoncé ni les dérives constitutionnelles ni la corruption institutionnalisée qui s’en sont suivies.
Autrefois farouchement opposée à toute réforme constitutionnelle hors du cadre parlementaire, la Fusion s’était faite soudain muette, avalant ses principes au nom d’une « stabilité » devenue synonyme d’allégeance. Depuis, elle ne pèse plus grand-chose dans l’opinion, sinon le souvenir d’un parti qui a troqué son héritage social-démocrate contre quelques postes de coordination dans les commissions de crise.
Fusion pense-t-elle que l’on a déjà oublié que son ancien ministre des Travaux Publics figurait parmi ceux qui devaient offrir au pays un gouvernement légitime et constitutionnel en 2022, ou à défaut en 2023 ? Le silence, en pareille circonstance, eût sans doute eu plus de poids que ce communiqué san wont — une confession déguisée en appel au dialogue démagogique.
cba