Dans la nuit du mardi 28 au mercredi 29 octobre, la rivière Ladig, en crue à cause des pluies diluviennes de l’ouragan Melissa, est sortie de son lit, dévastant une large partie de la ville.
La catastrophe aurait déjà fait plus d’une dizaine de morts et de disparus, un bilan encore provisoire qui pourrait s’alourdir.
Des familles entières ont été surprises dans leur sommeil, piégées par la montée fulgurante des eaux.
Le témoignage d’une mère, ayant perdu ses quatre enfants, illustre l’ampleur du drame : malgré ses efforts désespérés pour sauver la plus jeune, l’eau l’a emportée sous ses yeux impuissants.
Ce mercredi matin, à 9h47, plusieurs habitants restent coincés dans leurs maisons, certains agonisants, tandis que la pluie tombe sans répit. Face à l’inaction des autorités, ce sont les riverains eux-mêmes qui, à mains nues, tentent de porter secours aux victimes.
Les habitants dénoncent l’abandon total de l’État, le manque d’entretien des rivières et l’effondrement du pont Ladig, jamais réparé malgré les alertes répétées.
Aujourd’hui, la mairie reste inexistante, faisant la sourde oreille face au désarroi de la population. Livrés à eux-mêmes, les habitants commencent à réfléchir et penser à donner une réponse, décidés à ne plus subir seuls l’injustice et l’indifférence d’autorités mesquines et sans vision.
Delmondo Charlemagne