29 octobre 2025
Carrefour : le directeur général de la mairie valide l’emprise des gangs sur la commune
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Carrefour : le directeur général de la mairie valide l’emprise des gangs sur la commune

Contrôlée depuis plus d’un an par le chef de gang Christ-Roi Chéry, alias « Krisla », la commune de Carrefour figure parmi les rares communautés à avoir cédé aux caprices des gangs sans la moindre résistance. Pour le directeur général de la mairie, Zavier Junior Dégand, le fonctionnement normal des institutions publiques, des entreprises privées et des établissements scolaires, sans opposition des groupes criminels, pourrait justifier le maintien du statu quo.

À Carrefour, les gangs armés qui défilent dans les rues ne constituent pas une menace pour la population ni pour le fonctionnement des institutions publiques et privées, soutient le directeur général de la mairie, Zavier Junior Dégand.

Lors d’une interview accordée à Radio Kiskeya le mardi 28 octobre 2025, il a cité en exemple les banques commerciales, les entreprises publiques, les hôpitaux, les marchés et les écoles qui continuent de servir la population sans rencontrer d’obstacles majeurs de la part des groupes armés.

Le 2 juillet 2024, à la suite de l’attaque et de l’incendie du commissariat de Carrefour, les policiers affectés dans la commune ont déserté leur poste, rappelle le directeur général. Il déplore l’indifférence des autorités étatiques face à la dégradation de la situation.

Selon lui, les groupes armés ont consolidé leur pouvoir dans la communauté en diversifiant leurs stratégies : ils s’autoproclament juges de paix, policiers, agents publics et détiennent un véritable droit de vie et de mort sur quiconque ose remettre en question l’autorité de « Krisla ».

En l’absence des membres du cartel municipal intérimaire, c’est le directeur général de la mairie qui administre actuellement la commune.

Depuis près d’un an, l’agent exécutif intérimaire et président de la Fédération nationale des maires d’Haïti (FENAMH), Jude Édouard Pierre, a décidé de jeter l’éponge, après avoir été menacé à plusieurs reprises par les bandits.

Les appels lancés aux autorités du pouvoir de transition pour garantir la présence de l’État sont, jusqu’à présent, restés lettre morte.

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