L’État Haïtien à travers ces dirigeants vidés de tout bon sens logique, devient de plus en plus inutile. Les réalités qui se dessinent actuellement nous permettent de conclure avec une telle affirmation.
Dans un pays où la misère règne, l’impunité et l’injustice sont les seules monnaies courantes, la corruption, le chômage, même le fondamental que l’État ne peut même pas garantir.
Comment pourrait-on parler d’élections libres dans l’état actuel des choses?
Alors que plus de 5.4 millions d’Haïtiens souffrent d’insécurité alimentaire suivant toutes les dernières statistiques ; environ 1.412 199 de personnes sont des déplacées internes selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). La Capitale d’Haïti, Port-au-Prince ainsi que ses environs, sont sous le contrôle des groupes armés, sans même tenir compte des autres départements, tels que l’Artibonite, le Plateau Central, une partie du grand Sud.
En fait, l’Organisme de défense des droits humains rappelle que « VOTER » n’est pas seulement un acte politique, mais aussi une expression de la dignité humaine et un moyen de défendre les droits et libertés fondamentaux. Donc, garantir les conditions d’un vote libre et équitable, c’est assurer le respect des principes démocratiques et la réalisation effective des droits humains universels. C’est une façon pour vous rappeler que « VOTER« , est un droit de l’homme, et ce droit doit être exercé dans un climat sécuritaire stable. Personne ne va nous faire autrement pour plaire à quiconque.
Donc aucune élection transparente et crédible ne sera réalisée en Haïti sans la révision exhaustive de la liste électorale, restaurer le climat sécuritaire et un changement du Conseil Électorale Provisoire, parce que ces institutions ne sont ni indépendantes ni impartiales.
L’Organisme de Défense des Droits Humains en Haïti (ECCREDHH) a toujours souligné que l’organisation d’élections est une nécessité importante pour la démocratie. Cependant, celles et ceux qui ont la responsabilité ne prennent pas les mesures requises pour garantir un processus transparent et inclusif, ils risquent de provoquer une nouvelle crise post-électorale.
En tant qu’organisation engagée pour le respect des droits humains et le bien-être collectif, nous agissons comme avant-gardiste pour lancer l’alerte : ces élections que ce Conseil Électorale Provisoire (CEP) sans provision, ce Conseil Présidentiel de Transition (CPT) échoué et ce Gouvernement nul veulent organiser sous la pression d’une frange de l’international dans ces conditions, n’apportent que le chaos et Haïti s’exposera à une crise post-électorale sans précédent.
« L’heure est à la mobilisation et la Vigilance »
Me. Louimann MACEUS, Av.,
Président, ECCREDHH

