Le procès de dix personnes accusées de cyberharcèlement contre Brigitte Macron s’est ouvert lundi devant le tribunal correctionnel de Paris. Âgés de 41 à 60 ans, huit hommes et deux femmes sont poursuivis pour avoir relayé ou produit des contenus en ligne véhiculant des rumeurs transphobes sur l’épouse du président français, prétendant qu’elle serait une femme transgenre.
Ces accusations, apparues dès l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, ont pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux, notamment aux États-Unis, où la rumeur a été amplifiée par l’influenceuse trumpiste Candace Owens, proche du mouvement MAGA. Une plainte pour diffamation a d’ailleurs été déposée contre elle cet été par le couple présidentiel.
En France, la plainte de Brigitte Macron, déposée en août 2024, a conduit à l’ouverture d’une enquête confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), entraînant plusieurs interpellations en décembre et février.
Parmi les prévenus figure Aurélien Poirson-Atlan, alias Zoé Sagan, publicitaire suivi par plus de 100 000 internautes, connu pour ses publications complotistes, ainsi que Delphine J., médium et influenceuse, qui a affirmé que Brigitte Macron n’aurait « jamais existé ». Cette dernière, déjà poursuivie pour diffamation en 2024, affirme n’avoir fait que « rebondir sur l’actualité ».
Les prévenus encourent jusqu’à deux ans d’emprisonnement. La fille de Brigitte Macron, Tiphaine Auzière, doit témoigner mardi.

