Les tensions entre le Venezuela et les États-Unis s’intensifient. Le gouvernement de Nicolas Maduro a annoncé lundi avoir démantelé une « cellule criminelle » liée à la CIA, accusée d’avoir planifié une attaque contre un navire de guerre américain stationné à Trinité-et-Tobago dans le but de faire accuser Caracas d’un acte de sabotage.
Selon le ministre des Affaires étrangères Yvan Gil, cette cellule aurait préparé une « opération sous faux drapeau » visant le destroyer américain USS Gravely, actuellement amarré à Port-d’Espagne dans le cadre d’exercices conjoints avec les forces armées trinidadiennes. « Nous avons neutralisé un groupe de mercenaires financé par la CIA, dont l’objectif était de justifier une agression militaire contre le Venezuela », a déclaré M. Gil dans un communiqué officiel.
Caracas considère la présence du navire américain comme une provocation directe, susceptible de « déclencher une guerre ». Ces accusations interviennent alors que les États-Unis multiplient les frappes aériennes dans les Caraïbes contre des embarcations soupçonnées de narcotrafic. Depuis septembre, dix frappes ont été revendiquées par Washington, causant au moins 43 morts, selon un décompte de l’AFP.
Le président Donald Trump a récemment autorisé des opérations clandestines de la CIA au Venezuela et n’exclut pas des frappes terrestres dans le cadre de sa campagne régionale contre le trafic de drogue.
En réponse, Maduro a accusé Washington de « vouloir inventer une guerre éternelle » et a promis de tout faire pour éviter une escalade militaire. « Ils ont juré de ne plus entrer en guerre, mais ils en inventent une que nous empêcherons », a-t-il affirmé vendredi lors d’une allocution télévisée.

