L’Argentine se rend aux urnes ce dimanche pour des législatives de mi-mandat cruciales pour le président ultralibéral Javier Milei, qui joue sa capacité à poursuivre ses réformes économiques et dérégulatrices.
À mi-chemin de son mandat, le chef d’État « anarcho-capitaliste » de 55 ans cherche à consolider son influence au Parlement, où il ne dispose d’aucune majorité absolue.
Ces élections, scrutées bien au-delà des frontières argentines, surviennent alors que Washington, sous l’administration Trump, a promis plus de 40 milliards de dollars d’aide pour soutenir Buenos Aires, à condition que Milei conserve une base politique solide. Une mise en garde explicite : « l’aide ne sera pas éternelle ».
Le président revendique une victoire partielle contre l’inflation, tombée de plus de 200 % à 31,8 % en un an, et un équilibre budgétaire inédit depuis 14 ans. Mais ce redressement s’est accompagné de sacrifices : 200 000 emplois perdus, coupes sévères dans la santé et l’éducation, et une activité économique en recul.
Face à une opposition péroniste revigorée, Milei espère obtenir au moins un tiers des sièges, seuil qui lui permettrait d’imposer ses vetos. Reste à savoir si la société, épuisée par l’austérité, lui renouvellera sa confiance ou exigera un virage plus pragmatique.

