Washington, 25 octobre 2025 —
Les États-Unis ont annoncé vendredi des sanctions personnelles contre le président colombien Gustavo Petro, son épouse Verónica Alcocer, leur fils Nicolás Petro et le ministre de l’Intérieur Armando Benedetti.
Selon le département du Trésor, ces mesures visent à punir « l’échec démontré » du gouvernement Petro dans la lutte contre la production et l’exportation de cocaïne, que Washington accuse d’avoir atteint « son niveau le plus élevé depuis des décennies ». Le secrétaire au Trésor Scott Bessent a affirmé que le président américain Donald Trump entendait « protéger la nation » contre le trafic de drogue, estimant que Bogotá « a permis aux cartels de prospérer ».
Le président Petro a dénoncé des sanctions « paradoxales », soulignant que la Colombie demeure un partenaire clé des États-Unis dans la lutte antidrogue. L’ambassade colombienne à Washington n’a pas réagi immédiatement.
Ces mesures marquent une aggravation des tensions entre les deux pays, autrefois alliés stratégiques. Depuis septembre, Washington a déjà révoqué le visa de Petro et menacé de retirer à la Colombie son statut de partenaire privilégié en matière de coopération antinarcotique.
Pour plusieurs analystes, cette décision illustre la volonté de l’administration Trump d’exercer une pression ciblée sur Petro et son entourage, sans pénaliser directement l’économie colombienne, dans un contexte de relations bilatérales au plus bas depuis plusieurs décennies.

