Melissa, tu n’es pas la bienvenue en Haïti
La saison cyclonique touche à sa fin, et pourtant, un nom s’avance sur nos écrans : Mélissa.
Encore une menace sur Haïti, la République dominicaine, la Jamaïque.
Mais ici, cela fait longtemps que nous vivons dans un ouragan sans trêve.
Un cyclone d’hommes en cravate, de budgets engloutis, d’un CPT qui dérive comme un navire sans boussole.
Non, Mélissa, tu n’es pas la bienvenue.
Le Sud, encore apaisé malgré une route tenue par des gangs en « mission », devra peut-être affronter son destin, tandis que l’Artibonite, le Centre et l’Ouest se noient déjà sous d’autres tempêtes : celles des armes, celles des promesses déchirées.
Nous ne voulons plus de vents ni de pluies.
Nos toits sont déjà emportés par les ouragans de la corruption, nos rues ravagées par les rafales de la peur.
Tu entends, Mélissa ? Va-t’en. Dissipe-toi en pleine mer, perds-toi dans la houle avant de frôler nos côtes.
Nous avons eu assez d’ouragans pour toute une génération — et celui-là, politique et moral, nous le portons depuis bien avant 2025.
Nous ne demandons plus qu’une accalmie, au moins jusqu’au 7 février 2026.
Alors, Mélissa, non.
Tu n’es pas la bienvenue en Haïti.
Va, le ciel t’emporte ailleurs.
cba
